Feuille paroissiale n°31 2020

       Quelle grâce d’avoir la foi ! Quelle grâce de Le connaître et de L’aimer. La parabole proposée en ce dimanche est la suivante : celle de l’homme qui vend tout pour acheter le champ où il a trouvé le trésor. Celui qui découvre le Christ comme quelqu’un qui lui parle, qui écoute et qui ouvre les portes de la vie éternelle est un cadeau infini et irremplaçable comme le dit Saint Paul : Mais oui ,je considère que tout est perte en regard de ce bien suprême qu’est la connaissance de Jésus Christ mon Seigneur…! Il s’agit de le connaître , lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion à ses souffrances…(PH 3,8.10).Saint Paul d’ailleurs ne cesse de chanter la grâce d’avoir été saisi par le Christ et de ne vivre qu’en lui : car ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi .( Ga 2.20)
Notre action de grâce de le connaître, Lui le Seigneur, s’accompagne du désir de n’appartenir qu’à Lui seul. Oui, nous croyons que Lui seul peut combler notre attente, en Lui seul s’accomplit notre désir d’infini.
Pour cela, il y a une condition. Il s’agit bien de vendre toute chose pour acquérir le champ qui possède et il achète le champ. Vendre ce que nous possédons, c’est s’engager dans un renoncement radical à ce qui ne conduit pas à l’acquisition de l’unique trésor.Cela passe par la mise à l’écart de ce qui nous disperse, de ce qui nous épuise inutilement;  c’est aussi nous réajuster sans cesse par rapport à l’essentiel. En ce temps de vacances, nous mesurons ce qui a véritablement du prix à nos yeux, à ce qui doit être gardé et développé, et à le distinguer de ce qui doit être laissé et abandonné. Cela pour notre bonheur, notre joie véritable: n’appartenir qu’à Lui !
Il est frappant d’ailleurs de voir que c’est la même exigence dans la parabole du négociant qui a trouvé une perle de grande valeur. Lui aussi, il vend tout ce qu’il possède pour acheter la perle rare.
Il n’y a donc pas de vie chrétienne sans le mystère de la Croix, qui ne s’oppose pas à la vraie joie, mais au contraire qui s’accomplit: mourir à tout ce qui nous éloigne du Christ pour ne vivre que de Lui, avec Lui, pour Lui.
Bien sûr cette oeuvre de re-création est avant tout l’objet de la grâce de Dieu, Il nous dépouille, Il nous façonne, Il nous libère, Il nous entraîne dans une purification profonde qui ne va pas sans secousses et sans combats. Mais Il nous assure de sa victoire. C’est Lui qui combat en nous et qui nous redit : et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps (Mt 28.20).
Que ce temps de repos, soit aussi pour nous tous un temps de renouvellement dans l’Esprit.Père Philippe CARATGÉ