Cathédrale Saint Pierre de Lisieux
Aujourd’hui, Lisieux est une ville connue dans le monde entier grâce à Saint Thérèse et aux Saints Louis et Zélie Martin. Sa cathédrale est très présente dans l’histoire de la Normandie et même dans l’histoire de l’architecture française. Bientôt millénaire, elle appartient, en majeure partie, par sa nef et son transept à une période intermédiaire où l’art roman vient s’effacer devant des formes nouvelles venues d’Ile de France comme les arcs-boutants. On assiste à la création du « gothique normand ».
Sa fondation
En 1035, l’Evêque Herbert (1026-1050) entreprend de construire une cathédrale à Lisieux. Ce dernier détruit partiellement le mur romain afin de pouvoir construire une nouvelle cathédrale romane plus grande, mais ne pourra l’achever.
Son successeur, Hugues d’Eu (1050-1077) cousin de Guillaume le Conquérant (1027-1087) – duc de Normandie et roi d’Angleterre, la termine et la dédicace à l’apôtre Saint Pierre (1064). A l’occasion de la cérémonie de la dédicace et pour combattre une épidémie, il fait venir de Bourges les reliques de Saint Ursin (vers 300 et évêque de Bourges); ces dernières resteront à Lisieux. Un vitrail de la cathédrale lui est dédié.
La cathédrale du XIème siècle remplace l’ancien édifice en partie détruit par les vikings. Elle est implantée sur les vestiges d’un mur antique de construction romaine.
Au XIIème siècle, la construction d’une cathédrale est l’œuvre par excellence de l’évêque. Tous les plans et dessins sont conservés par les Chanoines qui s’occupent de la gestion tant financière qu’administrative par le biais d’un organisme spécialement créé : la fabrique.
La fabrique est une administration puissante car elle est à la fois administration religieuse et seigneuriale. Vers 1387, l’accord conclut entre l’évêque Guillaume D’estouteville (1382-1414) et le chapitre permet de pourvoir aux réparations urgentes.
Du XIème au XIIème siècle
Aux alentours immédiats de la cathédrale, se trouve depuis le XI è siècle, la demeure de l’évêque ainsi que les maisons des Chanoines dont il subsiste encore de beaux exemples, rue Banaston.
En 1136, suite à une querelle de succession entre les petits enfants de Guillaume le Conquérant, les armées de Geoffroy de Plantagenêt attaquent la ville de Lisieux. Les chevaliers bretons, chargés de la défendre, se retirent sur les collines avoisinantes après l’avoir incendiée. Cet incendie détruit la ville et une partie de la cathédrale.
En 1152, selon une tradition, pour prouver que la cathédrale n’est pas complètement détruite, le mariage d’Henri de Plantagenêt et d’Aliénor d’Aquitaine (1122-1204) s’y serait déroulé. Mais selon les spécialistes, il serait certain que ce mariage fût célébré à Poitiers le 18 mai 1152
Jean 1er (1107-1141 fils de Normand Doyen de Sées) commence la reconstruction qui sera continuée par son neveu, l’Evêque Arnoul (1141-1182), Archidiacre de Sées, en 1143. Il en a la volonté et les moyens. Arnoul sera ‘l’homme’ de la cathédrale comme l’Abbé Suger (1081-1151) celui de la basilique de Saint Denis. C’est un homme savant, un homme politique avisé aussi, ami des grands de son temps : Henri II de Plantagenêt, Thomas Becket (1162-1170).
D’ailleurs, l’évêque Arnoul tentera de réconcilier Henri II de Plantagenêt et Thomas Becket, chancelier d’Angleterre, et archevêque de Cantorbery, Becket s’opposant à la politique du roi et refuse de soumettre la justice religieuse à la justice royale.
Finalement en disgrâce, il se réfugiera à Sens.
En 1170, sur le chemin du retour vers l’Angleterre, Thomas Becket s’arrête à Lisieux
De retour à Cantorbury, le 29 Décembre 1170 les chevaliers d’Henri II assassinent Thomas Becket dans sa cathédrale; il sera canonisé en 1173.
HenriI II aide les chanoines à se soulever contre Arnoul avec l’appui du pape qui sera mal informé. En 1182, le pape l’oblige à se démettre de son siège épiscopal. Arnoul se retire à l’Abbaye Saint Victor à Paris où il meurt, réhabilité par le pape. Les travaux s’interrompent brutalement, sans vraiment savoir quel était leur avancement. La reconstruction de la Cathédrale aura été la grande œuvre de l’Evêque Arnoul. C’est à cette époque que le nouvel art des arcs-boutants apparaît utilisé pour la première fois en Normandie.
Entre 1185 et 1202, les travaux reprennent avec les évêques Raoul de Varneville (1182-1193) et Guillaume Ier de Rupierre (1193-1201); les travaux de la nef, du transept et des deux premières travées du cœur seront ainsi achevés.
En 1204, la Normandie est rattachée à la France après que Philippe Auguste remporte la bataille de Château Gaillard.
L’Evêque Jourdain du Hommet (1202-1218) reprend les travaux. En 1218, son successeur, Guillaume du Pont de l’Arche (1218-1250) termine la cathédrale par la tour lanterne, les portails latéraux et les tours de la face occidentale. En 1226, un incendie ravage les parties hautes de l’édifice. Selon certains documents, la cathédrale est terminée en 1250.
Au XIVème siècle
Au début de ce siècle, percement des murs latéraux, côté nord, (sauf pour les 2 premières travées jouxtant le palais épiscopal) pour édifier des chapelles destinées aux Chanoines.
Les anglais envahissent la ville à deux reprises; c’est la guerre de Cent Ans qui débute par deux malheurs : en 1346 la défaite de Crécy et en 1348 l’épidémie de la peste noire. Alors l’évêque Guitard (Guillaume V / 1349-1358), en siège, met en place le ‘Fort-L’Evêque’ qui est un réduit fortifié qui englobe la cathédrale et le palais épiscopal. Les habitants de la ville trouvent refuge dans la cathédrale
Au XVème siècle
De même qu’au début du siècle précédent, des chapelles sont construites côté sud.
Enfin, Lisieux connaît une période de paix sous le bref épiscopat du savant Nicolas Oresme (1377-1382), prescripteur de Charles V (Roi de France de 1364 à 1380). Interviennent alors les cardinaux Branda de Castiglione (1420-1424) et Zénon de Castiglione (1424 -1432) qui engageront la fabrique à réparer la Cathédrale.
De 1424 jusqu’en 1426, le ‘fabricien’ Jacques Guérard, parlera des tentatives faites pour arrêter le mouvement alarmant de la tour lanterne du transept. En 1432, un an après le procès de Jeanne d’Arc, l’évêque Pierre Cauchon, grand inquisiteur, évêque de Beauvais, est nommé à Lisieux (1332-1342). C’est lui qui fait ériger la chapelle axiale, dédiée à la Vierge, dans laquelle il sera enterré.
La Révolte d’une partie des chanoines du chapitre aboutira à l’arrestation du chanoine Anquetil qui sera mis à mort par les anglais qui ne respecteront pas le droit d’asile dans un lieu saint.
En 1449, Lisieux est encerclé par les armées de Charles VII. L’archevêque rédigera la capitulation de Lisieux qui redevient alors ville française et qui retrouvera la paix. C’est le premier évêque à se rallier à Charles VII. Il sera nommé conseiller du Roi.
En 1452, des travaux importants sont repris au niveau de la tour lanterne. Nous pouvons voir aussi l’écusson de Thomas Basin, à l’extérieur de l’édifice, sur la partie Nord du chœur.
En 1462 et 1463, la réfection de l’arc boutant du dessus de la Chapelle Saint Ursin est entreprise.
Aujourd’hui, cette chapelle est dédiée à Sainte Thérèse.
L'orgue de la cathédrale
En 1874, la cathédrale Saint-Pierre a eu son grand orgue : un Cavaillé-Coll dû à la générosité du maire de l’époque. Mais les dimensions de la tribune ont rendu nécessaire une disposition qui « enfonce » l’orgue entre les deux tours. Cet inconvénient joint à la trop grande élévation de la tribune fait que l’orgue de donne pas pleinement la puissance de ses quarante-neuf jeux.
Après un siècle et des interventions pas toujours heureuses de Mutin (1898), Beuchet (1932) et Roethinger (1963), l’orgue a été complètement restauré par Philippe Hartmann en 1988.
Trois co-titulaires se partagent la tribune pour les offices : Tom Rioult, Yanis Dubois et Jean L’Ange. L’activité musicale autour des orgues de la Cathédrale est menée par l’Association “Les Amis des orgues Lisieux-Pays d’Auge«
Eglise Saint Martin de Coquainvilliers
L’Eglise Saint Martin a été construite probablement au XII et XIIIème siècle, remplaçant une église romane plus ancienne. Les poutres maîtresses de la charpente sont impressionnantes. Ces sont des poutres polychromes sculptées de rageurs.
Dans l’église, on peut voir aussi quelques attributs des Frères de la Charité : des torches et la bannière de la commune. Les confréries de charitons se sont constituées en 1606 au moment d’une épidémie de peste. Ce mouvement confraternel est animé par un esprit de solidarité et de prière visant à protéger du danger et de la mort omniprésents, prière pour l’intercession des âmes des défunts et la protection des vivants. Il semble que la Normandie ait été très en avance pour se réunir en assemblée afin de prier les uns pour les autres.
Eglise Saint Sylvain de Glos
La première construction paraît remonter aux premières années du XIème siècle. Ainsi notre vieille nef daterait de l’an 1000 et aurait neuf siècles d’existence.
Les ouvertures pratiquées dans le mur méridional de la nef sont cintrées dans la partie supérieure. Au-dessous on lit la date de 1780 qui indique une réparation faite à cette époque. A droite de l’une des ces ouvertures est une petite fenêtre ogivale entourée d’une scotie. On remarque près du mur occidental les vestiges d’une porte à plein cintre romane dont les claveaux, extra dossées, sont formés de pierres calcaires très dures. C’était la principale entrée de l’église avant 1842.
A cette époque existait encore un porche datant de 1608. Or, ce porche avait été précédé d’un autre. Une petite porte cintrée, sans caractère, est pratiquée dans le mur méridional du chœur. Le mur occidental de la nef a été reconstruit en 1840 sans aucun goût, quatre massifs contreforts, également en briques et inclinés comme les étais d’une maison qui menace ruine, supportent ce mur. La porte, cintrée dans le haut, est surmontée d’un oculus.
Le Clocher
A l’extrémité occidentale de la nef s’élève un clocher octogone, en charpente, surmonté d’une pyramide élancée. Le larmier correspondant à chaque face est percé de plusieurs ouïes ou évents d’une forme peu commune.
La tour précédente avait été réparée en 1608 un croisillon avait été posé sur cette tour et un coquet fait par Jacques Ledoux, de l’aveu des Paroissiens.
Dans les siècles passés il y avait deux cloches dans le clocher. En 1668 la grosse fut refondue par Aubin, fondeur. Elle fut cassée en 1790, alors les deux furent fondues en une seule plus forte, dans la cour du presbytère, par la Vilette ; elle fut nommée Laurent-Sylvin. Livres plus le métal existant. Cette cloche fut encore brisée en 1840 et refondue deux ans après. Elle s’appelle Sylvin, Pierre, Pauline. En même temps on y adjoignit la cloche de l’ancienne église de Villers.
La voûte de la nef est construite en merrain avec extraits et poinçons, elle est ogivale. L’ancien arc triomphal d’une grande élévation était roman, mais sans grâce aucune. Notons ici que les grandes réparations faites à notre église sont celles de : 1608, 1780, 1840, 1894.
Eglise Notre Dame d'Ouilly le Vicomte
Cette église est l’une des plus anciennes du canton. Une grande partie des murs originels ne possédait pas de contreforts. Ces derniers sont des ajouts tardifs. Les fenêtres en plein cintre sont du XVIIIème siècle ou du XIXème siècle. Le chœur, plus étroit et bas que la nef, présente une disposition carrée unique et est couvert d’une voûte d’arêtes qui date de la construction de l’église. Le clocher en charpente a remplacé au XVIIème siècle un porte-cloche qui prenait appui sur l’arc triomphal. Les vitraux datent du XXème siècle. L’église est inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 19 juillet 1926.
Le porche
Le porche présente une disposition inhabituelle, composée d’une partie en appentis complétant une structure de deux travées présentant pignon. Cette dernière est la plus ancienne, comme en témoigne son décor usé mais toujours visible de culots et d’écussons dont les armoires peintes sont effacées. La ferme débordante du pignon présente des chevrons polylobés.
Eglise Saint Ouen de Rocques
Historique de l'Eglise
Entourée de son vieux cimetière sur lequel s’étendent les deux bras d’une antique croix de pierre, elle est solidement campée sur ses assises. Une tour massive et carrée du XIIIe siècle, surmontée d’un petit clocher, couvert en ardoisée, du XVIe siècle, forme comme l’avant-corps de la nef.
Lors de la libération (22-24 août 1944), une partie de l’église a été endommagée (vitraux, porches et contre-fort droit du transept droit). Elle a été restaurée en 1948-49 par les soins de la reconstruction et des beaux-arts.
Les porches
Deux porches en bois, juxtaposés d’une façon tout à fait singulière, constituent la partie la plus originale de l’édifice. Ils précèdent la porte principale.
- Le premier, et aussi le moins orné, semble empiéter sur le cimetière ; des poutres coupées indiquent vraisemblablement qu’il fut diminué.
- Le deuxième, celui qui adhère au portail même de l’église, a des poutres sculptées de délicates torsades.
Deux des pieds droits portent un écusson où il est possible de reconnaître les armes du cardinal Le Veneur : d’argent à la bande d’azur chargées de trois croisettes d’or. Ce porche a donc été construit pendant l’épiscopat du cardinal Le Veneur, évêque de Lisieux, c’est-à-dire entre 1505 et 1539. On remarque aussi, au milieu du galbe, une énorme salamandre qui nous confirme bien la construction au temps de François Ier, la salamandre étant l’insigne de ce roi.
Le pavage du chœur avec ses briques rouges à six côtés attire l’œil des connaisseurs, tout comme les torchères.
La charité de Rocques
La Confrérie de la Charité de Rocques remonte à 1503 : elle était érigée sous les patronages de St Barthélémy, St Ouen et St Roch.
Elle était importante et riche, elle possédait un petit trésor, aujourd’hui disparu en grande partie : 18 jetons d’assistance en argent ; une paix en argent massif, dans le style de la Renaissance ; 12 torchères en bois sculpté qui datent de la fin du règne de Louis XIII (1640) et qui se recommandent par leur composition et leur construction vraiment artistiques. Le curieux tableau de l’Assomption dont nous avons parlé plus haut, fut restauré par les soins de la confrérie
Une nouvelle restauration fut faite en 1943. Il existe également dans les archives paroissiales, un ancien Matrologe, fort bien conservé, orné de superbes enluminures et fermant à clef ; ce gros volume de parchemins reliés contient les noms des Frères Servants de la Charité de Rocques, de 1616 à 1758.
Eglise de la Pommeraye de Saint Désir
Vous vous laisserez prendre par la Beauté et le charme de cette petite église bâtie sur un plateau.
La Pommeraye qui était autrefois une « vicairie perpétuelle››, appellation remontant aux époques mérovingiennes et carolingiennes, donnée à un lieu de culte comportant un territoire plus petit que celui d’une paroisse. D’où la petite dimension de cette église, en rapport avec la population qu’elle devait accueillir.
Tout indique donc que la Pommeraye est une des plus anciennes de la région Lexovienne. En entrant dans le cimetière on peut admirer un petit porche en bois, construit devant le pignon occidental.
Le clocher, modeste dans ses proportions, est constitué par une charpente garnie d’ardoises. Sur la pointe du clocher une croix en fer forgé du XVIII° siècle.
Le toit de la nef est couvert de tuiles et chevauche celui du chœur qui lui fait suite.
La charpente et la toiture viennent d’être refaite en 2021 en gardant les mêmes tuiles qui font le « charme » de cette couverture.
L’une des fenêtres serait du XVII° siècle, la suivante, ogivale est du XVI° siècle.
Le chœur de l’église a été construit sur plan carré nettement en retrait par rapport à la largeur de la nef. Les murs ont été refaits et percés de grandes fenêtres, sans doute exécutées au XVII° siècle. Elles font l’objet actuellement de travaux de rénovation qui devraient se terminer fin de 2021. Enfin, une sacristie a été accolée au pignon-est du chœur.
Maintenant entrons dans cette petite église dédiée à St Laurent. Ce qui frappe tout d’abord c’est sa luminosité et l’harmonie de ses dimensions.
Le regard est attiré par ce bel autel du XVIII° siècle surmonté d’un retable d’époque régence. Une peinture centrale représente la descente de Croix.
Le tabernacle est finement décoré de gracieuses guirlandes de roses et un ciboire est sculpté sur la porte. Dans le chœur deux rangées de cinq stalles sont à remarquer dont une, comporte sur le côté, une jolie sculpture d’époque Louis XV. Sur les accoudoirs de ces stalles, des bâtons de la confrérie de Charité.
Levons les yeux pour admirer cette magnifique poutre de gloire, datant du XVIII° siècle. Elle se trouve maintenant à la jonction cœur-nef. Les statues en bois, polychromées, représentent le Christ, la Vierge et Saint Jean.
Maintenant tournons-nous vers la nef. De chaque côté de cette nef deux petits autels latéraux, l’un dédié a St Laurent, patron de la paroisse et l’autre à la Sainte Vierge. Cette statue de la vierge est en pierre et polychromée. Elle daterait du XV° siècle. C’est une œuvre d’art à contempler. En avançant dans la nef, une autre Vierge, sculptée dans le bois, probablement du XVIII°siècle.
Trois peintures sont accrochées sur la fausse tribune, l’une représente Saint Pierre, facile à reconnaître avec sa grande clé et son coq ! Elle aurait été réalisée par un petit peintre local. L’auteur du tableau représentant Sainte Marie-Madeleine aurait été identifié par Arcisse de Caumont. Ce peintre Jules-Alexandre Duval-Lecamus, né le 5 Août 1814 était d’origine Lexovienne . Son père Pierre Duval-Lecamus était né à Lisieux le 14 février 1790, et fut élève de David. Il initia son fils à la peinture.
Restons au centre de cette nef et admirons cette remarquable chaire. Elle serait une des plus anciennes de Normandie. Arcisse de Caumont la fait remonter au règne d’Henri IV.
La visite s’achève. C’est toujours à regret que l’on ferme la porte de cette paisible et charmante petite église. N’hésitez pas à en faire le tour et à profiter du cadre qui l’entoure.
Peut-être aurez-vous ce « Saint Désir ›› de venir la visiter l’été prochain. (extraits de la présentation d’Anne-Marie Fisse)
Eglise Saint Germain d'Hermival les Vaux
L’église Saint Germain de la commune d’Hermival les Vaux dans le Calvados est bâtie le long de la route départementale qui relie Lisieux à Cormeilles dans l’Eure. Elle est contigüe au château de la même commune construit et remanié entre les XVIème et XVIIIème siècles.
Un peu d’histoire
Cette église Saint Germain date du XIXe siècle. Elle a été construite à l’emplacement d’une église romane beaucoup plus ancienne, des XIIe et XIIIe siècles, nommée l’Eglise Notre Dame des Vaux. Cette dernière a été détruite en 1825, après l’unification de la commune d’Hermival et de celle de Les Vaux.
D’architecture sobre, l’église du XIXème siècle avec son mobilier contemporain est bâtie en forme de croix latine terminée par un chevet plat. La façade occidentale est un clocher-porche structuré en trois niveaux d’élévation. Le premier niveau est percé d’un portail rectangulaire surmonté d’un tympan abritant une sculpture de Saint Germain. Elle est unie au deuxième niveau par des contreforts à ressauts. Ce deuxième niveau présente une baie en ogive et un triplet d’arcade. Quant au troisième niveau, il est orné sur chacun des pans de la tour d’une baie en ogive, subdivisée en deux baies à abat-sons (lames inclinées renvoyant le son des cloches vers le sol). Une frise d’arcades court le long de la corniche et ceinture la tour. Une pyramide polygonale couronne le clocher.
L’entrée se fait par le porche surmonté du clocher. La statue de Saint Germain est nichée au-dessus de la porte. A l‘intérieur, on trouve trois autels en pierre d’inspiration gothique. Le mur sud, abritant la nef, est structuré en trois travées, délimitées par des contreforts et percées d’une baie en arc brisé. Le faux-transept est un mur pignon qui comporte une baie de même type. L’édifice et le faux-transept sont couverts d’une toiture en bâtière.
Proche de l’église, le grand calvaire d’Hermival les Vaux, détérioré à la suite d’un orage violent a été restauré par la commune. Le dimanche 11 octobre 2020, ce calvaire rénové a été béni lors d’une messe à l’église Saint Germain, suivie d’une procession à travers le village, jusqu’au calvaire.
Notre-Dame de France à Hermival
A l’entrée de la commune d’Hermival les Vaux, se dresse une statue de la vierge à l’enfant, au carrefour de la route de Cormeilles et du chemin de la Vierge. Il s’agit de la copie d’une statue créée au pavillon pontifical de l’exposition universelle de 1937 à Paris. Le socle porte l’inscription suivante : Jubilé paroissial 1938.
Dans les années 1980, le mouvement des « vierges pèlerines » a promené 10 000 de ces statues ou de leurs représentations en icones à travers la France et le monde. Le 8 décembre 2019 c’est toute la paroisse de Lisieux (à laquelle appartient Hermival les Vaux) qui a été consacrée à Marie.
La crèche
L’église Saint Germain d’Hermival les Vaux accueille une grande crèche, différente chaque année et réalisée par un habitant de la commune
Eglise Sainte Cécile de Beuvillers
Située sur un coteau, au cœur du village, l’église remplace un édifice roman démoli en 1863.
Venez découvrir notre église dédiée à la vierge Sainte Cécile, patronne des musiciens. Construite au XIXème siècle, en brique, un des matériaux traditionnels de la construction Augeronne.
Orientée au sud, elle est construite, en briques, selon un plan longitudinal avec un chevet semi-circulaire (extrémité de l’église au fond du chœur). Les murs gouttereaux, renforcés de contreforts, sont rythmés par des baies cintrées rappelant le style néo-roman de l’édifice. La sacristie est accolée au mur Est.
A l’intérieur, on remarque la fresque du triomphe de sainte Cécile et les nombreuses statues de saint Jean-Baptiste, sainte Thérèse, Jeanne d’Arc, sainte Anne…. La statue de sainte Radegonde en bois polychrome, date du XVIIe siècle et rappelle qu’une source lui était dédiée non loin du site actuel de l’église ; on implorait la sainte pour guérir les maladies de peau.
Sainte Cécile est représentée, au centre, dans une gloire, en compagnie du Christ qui l’accueille. Autour, des anges l’acclament et tiennent les instruments de son martyre ainsi que les instruments de musique permettant son identification. Sur les côtés du chœur, deux frises montrent la population locale.
La chaire du 19ème présente un ensemble de décors en bas-relief avec notamment des portraits de la Vierge et du Christ. L’ensemble est orné de motifs floraux et végétaux. Les fonts baptismaux sont en fonte. Sur le mur nord de la nef, une bannière de procession du XIXe s. présente sainte Cécile . L’orgue, situé à l’entrée de la nef date de 1913. Conçu par Félix Reinburg, il a été donné par la famille Laniel.
En 2015, Jacques et Marie Vivien, les responsables pour Glos et Beuvillers, avec l’archéomaticien, Eric Broine, ont souhaité célébrer le centenaire de l’orgue de l’église Sainte-Cécile, qui présente une facture remarquable avec deux claviers et 14 jeux.
Les 17 vitraux de l’église ont été réalisés en 1961 par François Chapuis. Les motifs abstraits jouent avec les formes géométriques et les couleurs alternant les rouge, jaune et ocre.
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