PAROISSE DE LISIEUX

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Amis des Orgues

Amis des Orgues

L’activité musicale autour des orgues de la Cathédrale est menée par l’Association « Les Amis des orgues Lisieux-Pays d’Auge. 
Actuellement, un grand projet de restauration de l’instrument est en cours après 30 ans de loyaux services.

Trois co-titulaires se partagent la tribune pour les offices :
– Tom Rioult
– Yanis Dubois
– Jean L’Ange

Yanis Dubois
Tom Rioult
L'Histoire du grand orgue
Plusieurs instruments ont précédé le grand orgue actuel d’Aristide Cavaillé-Coll. De prime abord, nous savons que des orgues ont existé dès le XVIe siècle. En effet, selon les seuls écrits parvenus jusqu’à nous, un orgue de la cathédrale aurait été détruit par les protestants en 1562, puis restauré par Nicolas Baril, facteur d’orgue, en 1580.
En 1627, un nouvel instrument a été réceptionné par Nicolas Levavasseur, alors organiste de la cathédrale depuis 1622 vraisemblablement, et construit par Guillaume Lessellier, facteur d’orgue à Rouen. En 1677, Monseigneur Léonor II de Matignon formule un serment en la cathédrale Saint Pierre à la suite de cela, selon un écrit publié en 1917 par l’Abbé Hardy (1)
: le Te Deum est lancé par l’orgue pendant qu’il s’installe dans la chaire épiscopale. En 1640, Nicolas Levavasseur est remplacé par Pierre Colombel aux orgues.
 
En 1793, pendant la révolution française, l’instrument, détruit, était remarquable par sa force et par la beauté de ses jeux, dont quelques-uns  » imitaient, à s’y méprendre, la voix humaine »
 
Dans les années 1840-1850, Charles Verschneider, facteur d’orgue installé à Paris, établit un devis de construction d’un orgue de tribune de 39 jeux sur 3 claviers et pédalier. N’ayant aucune trace écrite, ce projet n’a peut-être pas abouti. La tribune de la cathédrale s’est donc probablement retrouvée sans orgue entre 1793 et 1874 !
En 1870, il est mentionné un orgue de 3 claviers et pédalier avec 46 jeux, installé sur une des tribunes de la salle de montage de l’atelier d’Aristide Cavaillé-Coll. Cet instrument dont la construction débuta dans les années 1860, était, dans l’esprit de Cavaillé-Coll, initialement prévu pour une galerie du Palais de l’Industrie et des Beaux-Arts à Paris, qui finit par être démoli en 1896 et remplacé par les actuels Petit et Grand Palais. Au sortir de la guerre franco-prussienne, Cavaillé-Coll eu à faire face à un afflux de commandes d’instruments importants Parmi celles-ci, deux étaient assorties d’un délai de livraison particulièrement court
: la Cathédrale Saint-Pierre de Lisieux et le Palais de l’Industrie à Amsterdam.
Les ateliers d’Aristide Cavaillé-Coll, situés 13/15 avenue du Maine à Paris, comptaient certes à cette époque parmi les plus importants d’Europe. Néanmoins de telles conditions étaient, dans les deux cas impossibles à tenir.
Ce contexte conduisit Aristide Cavaillé-Coll à utiliser les éléments de l’orgue monté sur « la tribune », afin
d’honorer les deux contrats.
Pour Lisieux :
– Les plans du Positif et du Récit
– La console
– La machine Barker du clavier de Grand-Orgue.
– une partie de la mécanique et de l’alimentation en vent
 
Il fallut repenser la disposition des différents plans sonores de l’instrument en fonction de l’espace disponible à Saint-Pierre. L’orgue de « la tribune » était conçu en largeur, alors que la cathédrale de Lisieux imposait une réalisation en profondeur.
Il fallut également construire un buffet de douze mètres de hauteur et six mètres de largeur ainsi qu’une tribune pour recevoir la console. L’installation de l’orgue fut considérablement ralentie par l’architecte du gouvernement, qui manifestement, « traîna les pieds ». Il semble que Cavaillé-Coll ait été conscient de certaines limites de l’orgue de Lisieux : l’orgue d’Amsterdam profita de l’expérience de Saint-Pierre et fut notamment doté de trois machines Barker contre une seulement à Lisieux. L’orgue d’Amsterdam existe toujours mais se trouve aujourd’hui dans une salle de concert à Haarlem (le palais de l’industrie d’Amsterdam disparut dans un incendie quelques années seulement après ce transfert).
L’instrument est béni par Mgr Hugonin, évêque de Bayeux et Lisieux, et inauguré par Alexandre Guilmant, organiste de la Trinité à Paris, le 23 novembre 1874 : la commission dont faisait partie Guilmant conclut ainsi :  » l’un des chefs-d’œuvre de la facture moderne « , précisant cependant une réserve « insuffisamment avancé sur la nef « . Cet inconvénient, joint à la grande élévation de la tribune, fait que l’orgue ne donne pas pleinement toute sa puissance.
 
On peut néanmoins noter certaines particularités de cet instrument comme le Cornet harmonique de 8 rangs au Récit. Endommagé par la foudre en 1878, l’orgue est immédiatement réparé par la maison Cavaillé-Coll.
 
En 1898, des transformations sont entreprises par l’équipe Cavaillé-Coll : pour la partie mécanique,
les claviers de Récit et Positif sont inversés, il est ajouté une 2e machine Barker au Récit ainsi qu’un système d’octaves graves. Au niveau des plans sonores, le Basson-Hautbois, la Voix Humaine du Positif sont transférés au Récit et le Quintaton 8′ du Récit est transféré au Positif ; un Diapason 8′ est ajouté au Récit ; Une Trompette 8′ et un Clairon 4′ sont ajoutés au Positif ; A la Pédale, le Corni dulci 4′ est bouché en Bourdon 8′.
 
En 1932, de nouvelles transformations sont exécutées par la Manufacture Gloton de Nantes, sans toutefois remettre en cause la structure de l’instrument : à la Pédale, adjonction d’une Soubasse 16′ (pneumatique) devant la Soubasse 32′ et d’un Bourdon 8′, le Violoncelle en métal est remplacé par une Flûte 4′ en bois. Au Grand-Orgue, le Plein-jeu harmonique est transformé en Plein-jeu à reprises. Au Positif, suppression de la boîte expressive et suppression de l’Unda Maris remplacée par la Quinte 2′ 2/3. Le Piccolo est transformé en Tierce 1′ 1/3. Au Récit, remplacement de la Quinte 2′ 2/3 par un Plein-Jeu.
 
En 1943, une nouvelle intervention est menée par la Maison Gloton. La boîte expressive du Positif est restituée. Pour des questions de maniabilité, le pédalier a été remplacé (hypothèse possible aussi en 1932).
 
En 1963, grâce aux dommages de guerre, un relevage est effectué par le facteur Roethinger qui ajoute une troisième machine Baker pour le Positif. Au Grand-Orgue, remplacement de la Gambe 8′ par une Cymbale de 3 rangs.
La partie sonore de l’instrument est classée « Monument historique » en 1972.
 
En 1986, sous l’expertise de Jean-Pierre Decavèle, il est décidé une restauration revenant à la deuxième période de l’instrument, selon les travaux effectués en 1898. C’est entre 1986 et 1988 que Philippe Hartmann restaure l’instrument (retrait des machines Barker du Positif et du Récit, restitution de certains jeux à leur emplacement initial, modification des pressions, baisse du diapason à 430Hz, réharmonisation etc…)
 
L’instrument est inauguré en octobre 1988 par Jean Boyer avec au programme B-A-C-H de F. Liszt, quatre chorals de l’op. 122 de J. Brahms, l’Allegro de la 6e Symphonie de Charles-Marie Widor et la Grande Pièce Symphonique de César Franck. Un autre concert est donné par Anne Dumontet, organiste titulaire de l’époque, avec du L. Vierne, G. F Haendel, C. Franck, et le Concerto pour orgue, cordes et timbales de F. Poulenc.
 
En 2008, Jean-François Dupont remplace la turbine par une nouvelle placée dans la tour sud
(originellement à côté des soufflets primaires). Il neutralise également le premier réservoir primaire. Aujourd’hui, l’orgue possède trois claviers de 56 notes et un pédalier de 30 notes, compte 49 jeux et sa console est tournée vers la nef. La transmission des notes est mécanique avec relais de machineBarker pour le Grand-Orgue et une mécanique directe des Récit et Positif.
Depuis son installation en 1874, le grand orgue construit par Cavaillé-Coll a bénéficié de plusieurs
organistes titulaires qui se sont succédés :
– Pierre Auguste Béretta de 1874 à 1897
– Augustin Garcin de 1897 à 1920
– Interim de quelques mois par Fernand Loth
– Antoinette Marie-Cardine de 1920 à 1951
– Joseph Mauger de 1951 à environ 1970
– Bruno Courtieu(x) de 1970 à 1979
– Anne Dumontet de 1979 à 2016
– Simon Lawford de 2016 à 2017
– Yanis Dubois et Tom Rioult depuis 2017
– Jean L’Ange depuis 2019
L'Histoire de l'orgue de choeur
Dès le XVIe siècle, il est mentionné dans des écrits la présence d’orgues de chœur, malheureusement très peu de traces précises existent sur ces instruments.
Cependant, dans un devis des années 1840-1850, émanant de Charles Verschneider, il est mentionné un orgue de deux claviers (et pédalier?) qui doit être réparé et agrandi (mise en boîte expressive des jeux de récit, ajouts de nouveaux tuyaux dans les basses de flûte et hautbois…). Or, nous ne savons pas à ce jour si Charles Verschneider est intervenu ou non dans ce projet.
 
L’orgue de chœur actuel possède 25 jeux (dont 4 par emprunt au Grand-Orgue) et a été construit par la maison Cavaillé-Coll sous la direction de Charles Mutin sans doute entre 1898 et 1901. Cet instrument est un don de madame Osmont. Il est inauguré le 17 novembre 1901 par Augustin Garcin, organiste de la cathédrale avec le concours de Monsieur Christin, ténor solo en l’église de la Trinité à Paris, et de la maîtrise de Saint-Pierre dirigée par Monsieur Trembloy.
 
Cet instrument est avec ceux de Saint Sulpice de Paris et de la Cathédrale de Nantes, parmi les plus importants orgues de chœur de France.
Composition selon la disposition de 1898 du Grand-Orgue
Composition de 1901 de l'Orgue de Choeur
Contact : Marie-Pascale HITIER - 06.60.52.13.98
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