Le jubilé et l’indulgence
Le Jubilé que nous vivons cette année 2025, est l’occasion de demander l’indulgence plénière pour nous ou pour un fidèle défunt. La pratique des indulgences appartient à la Tradition de l’Eglise. Mais elle demande à être bien comprise pour être bien vécue, sans abus ni mépris. Quelques rappels sur un des trésors de la Miséricorde Divine. Le Catéchisme de l’Eglise Catholique consacre neuf numéros à ce point de doctrine qui se trouve au confluent de plusieurs vérités importantes de la foi chrétienne : le sacrement de pénitence, la réparation des péchés, la communion des saints, le purgatoire et la médiation de l’Eglise. C’est pour cette raison qu’il semble important de mettre en valeur ce don de la Miséricorde Divine à l’homme.
Pardon et réparation
L’indulgence est donc bien distincte du pardon des péchés, qui est donné par Dieu dans le sacrement de confession à celui qui regrette sincèrement ses péchés. Le pardon restaure la relation entre Dieu et l’homme, détruite ou abîmée par le péché. Mais le péché n’abîme pas que cette relation : il a aussi des conséquences temporelles. Il brise l’harmonie entre les hommes, entre l’homme et la création et, dans l’homme, entre l’âme et le corps. C’est visible par exemple dans le cas du meurtre où l’on voit les conséquences du péché. C’est moins visible mais tout autant réel dans le cas de la médisance, où le pardon donné dans la confession ne répare pas toutes les conséquences des actes. Ces conséquences dues au péché, appelées peines temporelles, sont remises par la Miséricorde de Dieu que l’homme accueille et à laquelle il coopère par des actes de charité.
Comment réparer ?
Le premier moyen qui nous est donné pour réparer est la pénitence donnée en confession. Elle ne répare cependant que partiellement les peines dues au péché.
Le deuxième moyen consiste dans tous les actes de charité, de miséricorde, toutes nos prières, ainsi que dans tous les actes par lesquels on peut unir nos souffrances à celles du Christ. La fin de la vie humaine et les souffrances qui accompagnent la vieillesse ou la maladie peuvent être profondément réparatrices si elles sont unies à la Passion du Christ.
Le troisième moyen de réparer, ce sont les indulgences. « L’indulgence est la rémission devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà effacée, rémission que le fidèle bien disposé obtient par l’action de l’Eglise, laquelle, en tant que dispensatrice de la rédemption, distribue et applique par son autorité le trésor des satisfactions du Christ et des saints » (CEC 1471). En vertu de la communion des saints, c’est-à-dire de la même et unique charité qui relie tous ceux qui sont unis au Christ par la foi, il y a un échange des biens. « Ces biens spirituels de la communion des saints, nous les appelons aussi le trésor de l’Eglise, « qui n’est pas une somme de biens, ainsi qu’il en est des richesses matérielles accumulées au cours des siècles, mais qui est le prix infini et inépuisable qu’ont auprès de Dieu les expiations et les mérites du Christ Notre Seigneur, offerts pour que l’humanité soit libérée du péché et parvienne à la communion avec le Père. C’est dans le Christ, notre Rédempteur, que se trouvent en abondance les satisfactions et les mérites de sa rédemption » » (CEC 1476)
Par les indulgences, l’Eglise puise dans ce trésor afin de l’appliquer à ceux qui veulent en profiter. Mais comme il appartient au projet de Dieu que l’homme coopère à la rédemption, mérite par ses actes la grâce gratuite de Dieu, l’Eglise demande que le fidèle qui souhaite obtenir une indulgence pose un acte. Par l’indulgence, « l’Eglise ne veut pas seulement venir en aide à ce chrétien, mais aussi l’inciter à des œuvres de piété, de pénitence et de charité » (CEC 1478)
A quelles conditions recevoir l’indulgence ?
Il existe souvent un flou sur les conditions pour recevoir l’indulgence. Elles sont au nombre de cinq. La première, c’est de poser l’acte indulgencié en ayant l’intention de recevoir ainsi l’indulgence. La deuxième est de communier le jour même. La troisième de prier aux intentions du pape le jour même. La quatrième de se confesser le jour même ou de l’avoir fait quelques jours avant – moins d’une semaine environ. La cinquième est le détachement du péché : c’est la condition la plus intérieure, dont on ne peut jamais être pleinement certain. C’est la plus importante, car c’est en désirant être brûlé dès ici-bas par le feu de l’amour de Dieu que la peine due à nos péchés peut être réparée. Concrètement, il peut être bon de réciter un acte d’abandon à Dieu, comme la prière du bienheureux Charles de Foucauld ou un acte de contrition, en désirant ne rien refuser à Dieu.
Père Quentin LECLERCQ
Donne-leur le repos éternel
Inhumations
Cécile ALLEAUME, Yves LALLEMAND, Maria MEIRA, Jean LE BARBENCHON
Lundi 3 février à 20h00 Louange à Hermival-les-Vaux
Jeudi 6 février – 24H pour Dieu
(de 8h le jeudi à 8h le vendredi)
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chaque 1er jeudi du mois
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