Bien mourir
Alors qu’un projet de Loi sur la fin de vie vient d’être présenté aux ministres, nous pouvons, en ce temps pascal, nous demander quelle lumière le mystère pascal jette sur la mort et la fin de vie qui précède. Que signifie « bien mourir » ? Car telle est bien l’origine étymologique du mot “euthanasie”, composé du préfixe grec “eu”, le bien, et du nom “thanatos”, la mort.
Au Moyen-Âge, on écrit des traités du “bien mourir”, comme le célèbre Ars moriendi, qui propose de se préparer spirituellement à l’au-delà. La crainte n’est pas d’entrer en agonie, mais de ne pas avoir la possibilité de vivre cette étape. C’est une question de salut. C’est ainsi que la litanie des saints porte cette supplique : « De la mort subite et imprévue, délivrez-nous, Seigneur ». A l’inverse, l’homme contemporain, préoccupé de son bien-être plus que de son salut, voudrait être délivré de cette agonie. Si bien qu’on entend souvent des expressions comme : « Il a eu une belle mort : il n’a pas souffert. Il ne l’a pas vu venir. Il s’est endormi. » Or, si la mort met fin aux souffrances du corps et de l’esprit, qu’en est-il des souffrances de l’âme ?
Bien souvent, appelé aux chevets de mourants, j’ai été le témoin de souffrances récalcitrantes aux traitements hospitaliers mais apaisées par… la confession ! ou bien encore par une réconciliation avec un proche. C’est que la souffrance n’est pas que physique ou psychique, elle peut aussi être morale ou spirituelle. Et ces dernières peuvent être l’origine de souffrances physiques.
Ainsi Jésus dans son agonie vit une terrible angoisse, jusqu’à suer des gouttes de sang. Tout son être rejette la mort et la souffrance, Lui qui est la Vie : « Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ». Plus encore, ce qui fait souffrir Jésus c’est le péché des hommes, qui mettent à mort celui que le Père avait envoyé pour les sauver. Jésus sait que, ce faisant, ils se condamnent à une mort éternelle. Ce sera aussi le cri angoissé de Saint Dominique : « Mon Dieu, ma miséricorde, que vont devenir les pécheurs ? ». Et c’est pourquoi Jésus poursuit sa prière au Père : « Cependant, que soit faite non pas ma volonté, mais la tienne. » et par cet acte de sa volonté fait de sa mort le moyen de leur salut. Si extérieurement ce sont les hommes qui le condamnent et le mettent à mort, Jésus assume cette mort dans un acte intérieur libre : « Poussant un grand cri, il expira ».
Il y a peu de temps un paroissien a refusé une sédation profonde malgré de grandes souffrances : il voulait rester conscient le plus longtemps possible ; expier ses péchés, ne pas perdre sa liberté de s’unir à Jésus, y compris dans ses souffrances, et de dire avec Lui : « Entre tes mains Seigneur mon Dieu je remets mon esprit ».
C’est cela, mourir dignement ! Cette dignité est inaliénable. Nous ne pouvons la perdre. Et nul ne peut nous l’enlever. Nul ne peut dire que telle ou telle vie n’est plus digne d’être vécue, ou qu’untel ou unetelle n’est plus digne de vivre. Ou encore qu’il serait un poids pour les autres. Car toujours nous sommes et demeurons les enfants bien aimés du Père.
Cette dignité nous confère des droits. Elle nous confère aussi des devoirs. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que chaque frère ou sœur puisse mettre à profit le temps de sa vie et jusqu’au dernier instant, pour répondre à sa vocation d’enfant bien-aimé du Père, se tourner vers Lui, accueillir sa miséricorde, être aimé de Lui et L’aimer : vivre pour l’éternité.
Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus disait : « Non je ne meurs pas, j’entre dans la vie ». Pour nous chrétiens, la mort n’est plus la fin, mais un passage vers l’au-delà. Ne nous laissons pas voler ce temps précieux des derniers moments de notre vie !
Père Lionel POULLAIN
Seigneur, donne-nous des prêtres,
Seigneur, donne-nous des vocations religieuses,
Seigneur, donne-nous des chrétiens qui aiment Jésus et qui le fassent aimer
Réjouissons-nous
Baptêmes
Portons dans nos prières et confions à la Vierge Marie tous les enfants qui seront baptisés ainsi que leurs familles et leurs parrains et marraines
Dimanche 14 avril à 11H à la Pommeraye: Jules DANVY
Samedi 20 avril à 11H à la cathédrale : Louis BOUFFAND, Alwen POIRAUD CHISSON
Dimanche 21 avril à 10H30 à la cathédrale : Emma et Eléanna MIAS, Lorenzo CHARPENTIER
Dimanche 14 avril à 17H : chœur de chambre de Rouen à la cathédrale st Pierre (les amis des orgues)
Mardi 16 avril à 20H30 : présentation pèlerinage à Ars à l’accueil paroissial
Samedi 20 avril de 10H à 11H : adoration des enfants – éveil à la foi à l’accueil paroissial
Dimanche 21 avril à partir de 12H : repas fraternel à l’accueil paroissial.
Dimanche 21 avril à 19H : concert Liscanto à l’église saint François Xavier
Nos prêtres vous proposent de porter vos intentions de prière aux pieds de Saint Jean Marie Vianney, lors du pèlerinage paroissial à Ars.
Je rédige ma prière en l’envoyant par mail à un de nos prêtres :
Père Bertrand : bertrand.lestien@gmail.com
Père Lionel : perepoullain@yahoo.fr
Père Quentin : abbe.quentinl@gmail.com
Appel
Nous collectons des livres en français, destinés aux 3 fils de la famille Bugaut, mission Fidesco au Brésil, (qui sont âgés de 4 à 10 ans) –
Si vous disposez de livres appropriés, merci de les apporter à l’accueil paroissial. Nous nous chargerons de l’envoi.