Feuille Paroissiale n°24 – du samedi 8 au dimanche 16 juin

Le 1^er septembre 1854, Jésus apparaît à Sophie Pruvier et lui désigne son Cœur : « C’est mon Cœur Eucharistique, fais-le connaître, fais-le aimer ».

Quelques années plus tard, en 1879, le pape Léon XIII approuve cette dévotion, et en 1921 le pape Benoît XV institue la fête du Cœur Eucharistique de Jésus, célébrée le jeudi suivant la fête du Sacré-Cœur. Cette fête s’inscrit donc dans le prolongement des fêtes du Saint-Sacrement et du Sacré-cœur et en offre en quelque sorte une synthèse et un approfondissement. Si la fête n’est plus au calendrier liturgique, la dévotion est toujours actuelle. Ainsi que le déclarait le Cardinal Guibert, archevêque de Paris : « La dévotion au Cœur Eucharistique de Jésus contient et réunit en elle la dévotion au Saint-Sacrement et au Sacré-Cœur avec l’intention d’honorer par un culte spécial le Cœur Sacré de Jésus dans l’acte d’amour avec lequel il a donné l’Eucharistie et perpétué à travers elle son adorable présence parmi nous »

Voici donc trois points que je propose à votre méditation :

1- L’Eucharistie a sa source dans le Cœur sacré de Jésus. Comme tous les sacrements elle est un jaillissement de son cœur transpercé. Dans son amour pour nous, le Seigneur a institué l’Eucharistie comme prolongement de son Incarnation, pour continuer sa présence quotidienne au milieu de nous et poursuivre son œuvre de grâce. « Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle… et pour que, par lui, le monde soit sauvé » (Jn 3 ; 16-17)

2- Si le corps de Jésus sur terre à un cœur, alors le Corps du Christ à l’autel a aussi un cœur : c’est son Cœur eucharistique. Dans l’Eucharistie, Jésus est réellement présent en son Corps et en son Sang : il est donc aussi réellement présent en son Cœur. Ce Cœur Sacré que Jésus a montré à sainte Marguerite-Marie Alacoque, nous pouvons le voir et le contempler dans le Corps du Christ. Et comme elle, alors qu’elle priait devant le Saint-Sacrement, nous entendrons encore Jésus dire à notre cœur : « Voici ce cœur qui a tant aimé les hommes ».

3- La messe est la célébration du mémorial d’un sacrifice : elle rend présent et actuel le sacrifice du Christ qui s’offre à son Père, pour notre salut. L’Église offre Jésus à son Père, et s’offre elle-même à Dieu. Dans l’Eucharistie, Jésus continue de se donner à nous, et il nous invite à nous donner à Lui. En adorant le Cœur eucharistique de Jésus, nous pouvons lui dire : « Jésus, je te donne mon cœur ».

Ainsi nous répondrons à cette attente de Jésus exprimée à Marguerite-Marie : « J’ai soif, je brûle du désir d’être aimé ». Et à Sophie Pruvier : « Mon Cœur demande l’amour comme un pauvre demande du pain ». « Ton cœur est-il droit avec mon Cœur comme le mien l’est avec le tien ? ». Avez-vous déjà pensé que Jésus pouvait souffrir de ne pas être aimé, d’être l’objet de tant d’indifférence, d’ingratitude et de froideur ? Voulez-vous réparer ces manques d’amour qui le blessent tant ? L’une des manières de le consoler est de prier le Cœur eucharistique de Jésus, comme Il l’a lui-même demandé. Il nous y invite ! Nous pouvons y aller avec la Vierge Marie, dont le Cœur immaculé est toujours fêté le lendemain du Sacré-Cœur.