Feuille Paroissiale n°4 – du samedi 20 au dimanche 28 janvier

Par sa vie simple et pleine de foi le St Curé d’Ars nous attire et nous parle beaucoup encore aujourd’hui. Nous avons mis toute cette année pastorale sous son patronage et nous allons aller en pélerinage à Ars du 8 au 10 mai prochain. Nous avons en effet beaucoup à recevoir de lui et pour cela il est bon de connaitre un peu sa vie…

Jean-Marie Vianney nait le 8 mai 1786, à Dardilly, près de Lyon, dans une famille de paysans, réputée pour son esprit de charité. Très tôt, le jeune Vianney surprend par la force de ses convictions. Lorsqu’il a 7 ans, ses petits camarades bergers accourent pour écouter « celui qui fait le curé » ! En 1794, la Révolution fait rage dans le Lyonnais et les cloches se taisent. L’enfant suit pourtant le catéchisme et fait sa première communion clandestinement. A 17 ans, Jean-Marie confie à son père son désir de devenir prêtre mais celui-ci a besoin de lui aux champs. Il cédera 3 ans plus tard. L’abbé Charles Balley, le curé d’Ecully, percevant la grande qualité d’âme de ce jeune paysan prend en charge sa formation. Appelé au service militaire, il est envoyé combattre en Espagne, mais il déserte et se cache dans les montagnes de 1809 à 1811, date à laquelle une amnistie lui permet de retourner dans son village. Il retourne au Séminaire, mais en raison de ses difficultés en philosophie et en latin, il est renvoyé. L’abbé Balley l’accueille de nouveau et le prépare jusqu’à son ordination le 13 août 1815. Il est son vicaire à Ecully de 1815 à 1818, date à laquelle il est affecté à la paroisse d’Ars, un petit village de 230 habitants. Lorsqu’il y a été envoyé, le vicaire général du diocèse lui a dit : « Il n’y a pas beaucoup d’amour du Bon Dieu, vous en mettrez ».

   Le Curé d’Ars fut alors un éveilleur d’âme hors pair. En chaire, le Curé rappelle à tous ceux qui sont blessés par la vie,- les exclus dont il se sent si proche-, qu’ils sont avant tout des enfants de Dieu. Son premier baptême sera un « enfant du péché » d’une jeune fille, ce que ses paroissiens vont lui reprocher violemment. Il ne fera que réaffirmer ce qui est une évidence pour lui : chaque homme est une créature aimée de Dieu ! Le Curé d’Ars entend aussi communiquer à tous – petits et grands – le goût du ciel ! Avec une étonnante audace, il s’adresse à ce public non averti, avec des mots tout simple ! Il parle avec son cœur, comme le lui a appris sa mère, dont la foi rayonnait. Il prêche l’amour patient du Bon Dieu : « Sa patience nous attend depuis le commencement du monde jusqu’à la venue du Messie, ce n’est que miséricorde… Approchez-vous de Dieu, il s’approche de vous ». Pour lui le plus sûr chemin, pour s’approcher de Dieu, c’est la messe, « le cœur même de la foi » ! Le Curé encourage donc ses paroissiens à communier fréquemment, ce qui est résolument nouveau pour cette époque, où l’on se contente souvent de communier seulement à Pâques ! «Sans la divine eucharistie, il n’y aurait pas de bonheur en ce monde, la vie ne serait pas supportable.»

   Dans les années qu’il passe à Ars, on distingue clairement deux phases : dans la première, son travail pastoral se limite aux paroissiens de sa paroisse, avec la prédication, la catéchèse, la visite des malades, etc. Dans la seconde, quelques années plus tard, sa réputation de sainteté se répand dans toute la France et une grande multitude de personnes de toutes les régions affluent à Ars, devant parfois attendre plusieurs jours pour pouvoir se confesser à lui. Un exemple de cette grande affluence de fidèles est le fait que des trains spéciaux ont dû être organisés de Lyon à Ars.

  Il est décédé le 4 août 1859. Béatifié le 8 janvier 1905, il est déclaré la même année, « patron des prêtres de France ». Canonisé en 1925 par Pie XI (la même année que sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus), il sera proclamé en 1929 « patron de tous les Curés de l’univers ». Le Pape Jean-Paul II est venu à Ars en 1986. En 1990 Mgr Bagnard fonde la Société Jean-Marie Vianney à laquelle nous appartenons avec le Père Lionel et le Père Quentin. Notre pèlerinage sera aussi l’occasion de vous faire connaitre cette société qui a pour but de nous aider à vivre pleinement notre vocation et notre mission de prêtre diocésain dans l’esprit du Curé D’Ars.

Merci pour votre prière et merci de nous aider à être totalement donné à la mission.