Noël – Accueillir le mystère de Dieu
Pour beaucoup la fête de Noël sera un temps de paix, de joies partagées, pour d’autres ce sera la naissance d’un SAUVEUR, pour d’autres, malheureusement ce sera une fois de plus l’occasion de mesurer leur solitude ou leur détresse dans un monde qui ne cesse d’exalter la richesse !
Alors qu’une nouvelle année est en train de se faire jour, nous sommes invités comme chrétiens à nous laisser surprendre de nouveau par cet enfant de la crèche, qui est venu prendre notre humanité et nous dire à quel point son Père nous aime. À Noël, nous serons invités à emprunter le même chemin que celui des bergers et des mages.
Un jour, ces Mages ont décidé de se mettre en route à la suite d’une étoile… Ils n’ont pas hésité à quitter leur pays, avec tous les déracinements que cela supposait, à faire un long et dangereux voyage pour aller à la rencontre d’un enfant dont la venue serait pleine d’espérance pour l’humanité.
Cette annonce vient nous rejoindre au cœur même de nos obscurités pour nous éclairer de sa lumière. Il est là présent dans l’Église rassemblée, présent dans la liturgie et dans les sacrements. Cette présence agissante du Christ est particulièrement dense dans l’Eucharistie. Elle nous nourrit, nous transforme et nous rend capables de vivre dès aujourd’hui de la vie même de Dieu, afin que nous puissions « devenir ce que nous recevons » comme le dit merveilleusement St Augustin. Quelle exigence ! Devenir la présence même de Dieu au milieu de nos frères, nous qui sommes si pauvres !
Il est là en chacun de ceux que nous rencontrons, même ce pauvre tapi à notre porte.
St Jean Chrysostome disait : « Voulez-vous rendre honneur au corps du Sauveur ? Ne Le dédaignez pas lorsque vous Le voyez couvert de haillons. Après L’avoir honoré dans l’église par des vêtements de soie, ne Le laissez pas dehors souffrir de froid et dans le dénuement ».
Le Christ est là, certes, mais comment l’accueillerons-nous, si nous ne prenons jamais le temps de nous arrêter dans la prière, dans l’adoration eucharistique, de Lui laisser une petite place dans notre vie, de Lui dire que nous L’aimons ? Il veut remplir notre cœur de sa présence, de son amour, de sa joie, de sa lumière. Il appartient donc à chacun d’entre nous que Noël soit tous les jours.
Avec les bergers, prosternons-nous devant l’Enfant Jésus, adorons la Bonté de Dieu faite chair, et adorons Dieu. La tendresse de Dieu se manifeste dans le signe de l’enfant… dans le silence. Il est le
« lieu » où Dieu nous attend, pour que nous soyons capables de l’écouter. Le silence dit Dieu ! Écoutons dans le silence de notre cœur, de notre crèche intérieure, ce que Dieu veut nous dire.