Feuille Paroissiale N°12 – Du Samedi 16 Au Dimanche 24 Mars

Dans quelques jours nous allons entrer dans le mystère le plus grand, le plus haut, celui de notre Salut. 

Durant ces trois jours, nous célébrerons le dernier repas de Jésus dans lequel il a institué l’Eucharistie, et le sacerdoce. Puis nous allons veiller avec lui dans son agonie au jardin de Gethsémani. Nous le suivrons sur son chemin de croix dans les rues de Jérusalem, pour le contempler attaché sur la croix. Et enfin, nous nous réjouirons de sa victoire sur la mort dans sa résurrection.

Venir aux offices et célébrer ces événements de Salut c’est bien, mais nous sommes invités à les vivre à la suite du Christ. Si nous voulons vivre pleinement la Semaine Sainte, il faut essentiellement retenir cet enseignement de l’Église dans le déploiement de la Liturgie : en fait, à partir du dimanche des Rameaux, notre temps s’arrête et nous nous rendons contemporain des faits, des gestes, des paroles de Jésus. Nous vivons aujourd’hui ce que Jésus a fait alors.

Vivons donc ce triduum pascal au jour le jour :

Au Jeudi Saint, Jésus nous donnera le Sacrement des sacrements : Celui de la Très Sainte Eucharistie. Nous aurons rendez-vous avec Lui au Cénacle ce soir et là nous accueillerons à nouveau dans notre vie ce qui doit en être le moteur et la source. Nous accueillerons ce si grand sacrement de l’Eucharistie auquel, peut-être, nous sommes trop habitués au point que nous ne nous rendons pas suffisamment compte de la richesse et de la grâce que nous avons de recevoir le Christ présent dans la Sainte Hostie. En ce Jeudi Saint, affirmons notre Foi en ce grand Mystère. Profitons-en pour revoir notre manière de recevoir Jésus-Eucharistie.

Le Vendredi Saint est intitulé par la Liturgie de l’Église : jour sinistre et grandiose. Sinistre par le dépouillement (aucune fleur ni nappe dans les églises, aucune cloche ne sonne, pas d’eau dans les bénitiers). Grandiose car c’est par la Croix que le Salut est entré dans le monde. Vivons intensément le Vendredi Saint, accompagnons Jésus sur le chemin de sa croix, accueillons Marie qui nous est donnée pour Mère au Golgotha, vénérons le Corps de Jésus étendu sur la Croix. C’est pour nous que le Christ a souffert, c’est pour nous qu’Il a enduré tant de souffrances. Accueillons les fleuves d’eaux vives de sa Miséricorde qui coulent de son côté ouvert.

Samedi Saint, nous vivons toute cette journée dans le silence et la prière. C’est le jour de Marie – chaque samedi lui est désormais consacré – Avec la Sainte Vierge nous sommes auprès du tombeau dans l’attente de la Résurrection. Nous accompagnons le Seigneur qui descend aux enfers, au séjour des morts…Aucune Messe n’est célébrée, aujourd’hui, aucun sacrement n’est donné si ce n’est celui du Pardon. Profitons-en pour faire aujourd’hui une belle confession avant d’entrer dans la grande joie Pascale, et d’être tiré jusque dans la salle des Noces éternelles où nous avons rendez-vous dans la nuit très Sainte de Pâques pour célébrer la Joie de la Résurrection et renouveler les promesses de notre Baptême.

Pour nous accompagner durant ce temps de la passion, relisons ce que nous dit la présentation générale du Missel romain : « Le Christ a accompli l’œuvre de la Rédemption des hommes et de la parfaite glorification de Dieu principalement dans son mystère pascal, par lequel, en mourant Il a détruit notre mort et en ressuscitant, Il a restauré la vie. Aussi le Triduum Pascal de la Passion et de la Résurrection du Seigneur brille-t-il comme le sommet de l’année liturgique. De même que le dimanche constitue le sommet de la semaine, de même la solennité de Pâques constitue le sommet de l’année liturgique ».

Entrons avec ardeur dans ce temps de la Passion, Vivons la fin de ce carême avec enthousiasme, ainsi, nous aurons le cœur prêt et attentif pour vivre notre Salut.