Feuille Paroissiale n°44 – du samedi 26 octobre au dimanche 3 novembre

La fête de la Toussaint nous permet de revenir sur notre destinée. Nous sommes tous appelés à ne faire plus qu’un avec Dieu qui est le seul Saint. Ils sont, comme dit le Pape François ceux « de la porte d’à côté »,
c’est-à-dire ceux « qui se sont efforcés, avec la grâce de Dieu, d’appliquer l’Évangile dans leur vie normale de tous les jours. Des saints comme ça, on en a rencontré nous aussi ; peut-être en avons-nous eu un dans notre famille, ou bien parmi nos amis et connaissances. Nous devons leur être reconnaissants, mais surtout être reconnaissants à Dieu qui nous les a donnés, qui les a mis près de nous, comme des exemples vivants et contagieux d’une manière de vivre et de mourir, fidèles au Seigneur Jésus et à son Évangile. »

Ainsi, « Imiter leurs gestes d’amour et de miséricorde est un peu comme perpétuer leur présence sur cette terre. Et en effet, ces gestes évangéliques sont les seuls qui résistent à la destruction de la mort : un geste de tendresse, une aide généreuse, un moment passé à écouter, une visite, une bonne parole, un sourire…
A nos yeux ces gestes peuvent sembler insignifiants, mais aux yeux de Dieu, ils sont éternels, car l’amour et la compassion sont plus forts que la mort. »

Le bienheureux Carlo Acutis, dont nous avons introduit les reliques au fond de l’église Saint François-Xavier, était fermement convaincu que tout le monde pouvait devenir saint. Pour lui, la sainteté n’était pas acquise à la naissance, mais devait grandir dans le cœur et mûrir avec le temps. Pour y parvenir, il avait sept « secrets » qu’il partageait avec ses petits élèves du catéchisme. Sa mère Antonia Salzano les évoque dans son livre Le secret de mon fils, Carlo Acutis (Artège). Antonia Salzano raconte que son fils a enseigné le catéchisme aux enfants pendant quelques années et que, pour les aider à progresser dans leur vie spirituelle, il avait inventé un kit pour devenir saint. Il avait écrit : « Je veux vous confier certains de mes secrets très spéciaux pour atteindre rapidement le but de la sainteté ». « Rappelle-toi toujours — exhortait Carlo Acutis — que toi aussi, tu pourrais devenir saint ! Il faut le vouloir de tout ton cœur, et si tu ne le désires pas encore, tu dois le demander avec insistance au Seigneur. »

Voici donc les sept conseils que le jeune italien donnait à ses élèves du catéchisme : 

1. Essaie tous les jours d’aller à la messe et de recevoir la Sainte Communion. 
2. Si tu le peux, prends des temps d’adoration, devant le tabernacle où Jésus est réellement présent. C’est ainsi que la sainteté de Dieu s’imprègnera dans ton cœur. 
3. Souviens-toi de prier le chapelet tous les jours. 
4. Lis chaque jour un passage des Saintes Écritures. 
5. Si tu le peux, confesse-toi chaque semaine, même des péchés véniels.  
6. Prends souvent des résolutions et fais des sacrifices pour le Seigneur et pour la Vierge Marie, afin d’aider les autres.
7. Demande l’aide de ton Ange Gardien, qui doit devenir ton meilleur ami. 

Certes les saints sont auprès de Dieu et ils sont vivants. C’est le sens de la fête que nous allons célébrer dans la joie. Mais n’oublions pas qu’ils sont très proches de nous, « de la porte d’à côté ». Alors n’hésitons pas à les invoquer et leur demander leur aide. « Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre » affirmait Thérèse de Lisieux. Et c’est en ce sens qu’il faut lire les miracles : ils sont la preuve de l’attention d’un saint à ses frères humains. Rien d’étonnant donc à ce qu’un miracle soit reconnu comme un des éléments qui entrent en compte dans la canonisation d’un individu.

Alors, bonne fête à chacun d’entre vous !