Feuille Paroissiale N°49 – du samedi 2 au dimanche 10 Décembre

Chers amis, comme chaque année la paroisse participera au Marché de Noël organisé par la ville de Lisieux sur la place de la cathédrale. En cette année jubilaire, c’est avec Sainte Thérèse que nous annoncerons la Bonne nouvelle de Noël aux passants. Au moyen d’une exposition d’aquarelles nous les inviterons à parcourir le chemin de la vie de Thérèse, comme un chemin de lumière, qui les mènera à la rencontre de la Lumière Véritable : le Seigneur Jésus, présent et exposé au Très-Saint-Sacrement. Quelle grâce de vivre cette mission avec la petite Thérèse qui envisageait ainsi sa vie au Ciel :

« Je désirerai au Ciel la même chose que sur la terre : Aimer Jésus et le faire aimer ». Voilà bien ce que nous voulons vivre !

Mais comprenons-nous bien ce que sainte Thérèse voulait dire par ces mots ? En quoi une femme enfermée dans les murs d’un carmel a-t-elle pu être missionnaire, et qui plus est, être choisie comme patronne des missions ? La première réponse qui nous vient à l’esprit est que Thérèse a beaucoup prié pour les missions et les missionnaires, et qu’elle continue de le faire. En réalité, il y a bien plus que cela. Thérèse n’est pas seulement celle qui intercède, elle est elle-même missionnaire. C’est ce que le pape François dans sa récente lettre sur Sainte Thérèse a appelé « sa conception de l’évangélisation par attraction ».

Écoutons-là s’en expliquer elle-même dans son Histoire d’une âme :

« “Attirez- moi, nous courrons à l’odeur de vos parfums”. Ô Jésus, il n’est donc même pas nécessaire de dire : En m’attirant, attirez les âmes que j’aime. Cette simple parole : “Attirez-moi” suffit. Seigneur, je le comprends, lorsqu’une âme s’est laissée captiver par l’odeur enivrante de vos parfums, elle ne saurait courir seule, toutes les âmes qu’elle aime sont entraînées à sa suite ; cela se fait sans contrainte, sans effort, c’est une conséquence naturelle de son attraction vers vous. De même qu’un torrent, se jetant avec impétuosité dans l’océan, entraîne après lui tout ce qu’il a rencontré sur son passage, de même, ô mon Jésus, l’âme qui se plonge dans l’océan sans rivages de votre amour, attire avec elle tous les trésors qu’elle possède… Seigneur, vous le savez, je n’ai point d’autres trésors que les âmes qu’il vous a plu d’unir à la mienne ».

C’est pourquoi le cœur de la mission que nous vivrons les 16 et 17 décembre est l’adoration : le cœur à cœur avec Jésus. Chacun évangélisera selon son charisme propre, c’est-à-dire selon la grâce que le Seigneur lui donnera pour le bien de tous. Et de nombreuses possibilités vous seront offertes pour participer à cette mission. Mais tous nous commencerons par adorer ; c’est-à-dire « Aimer Jésus ».

Alors, et alors seulement, nous serons missionnaires. Car nous serons brûlants de l’amour divin.

« Voici ma prière, dit encore Thérèse, je demande à Jésus de m’attirer dans les flammes de son amour, de m’unir si étroitement à Lui, qu’Il vive et agisse en moi. Je sens que plus le feu de l’amour embrasera mon cœur, plus je dirai : Attirez-moi, plus aussi les âmes qui s’approcheront de moi (pauvre petit débris de fer inutile, si je m’éloignais du brasier divin), plus ces âmes courront avec vitesse à l’odeur des parfums de leur Bien-Aimé, car une âme embrasée d’amour ne peut rester inactive ».

Le temps de l’Avent que nous commençons maintenant est un temps d’attente. Temps pour désirer ardemment et appeler de nos vœux la venue du Seigneur Jésus qui viendra à la fin des temps comme il est venu il y a 2000 ans et qui déjà vient habiter nos cœurs chaque fois que nous l’invoquons.

« Venez… Attirez-moi… Nous courrons à l’odeur de vos parfums ». Telle sera notre prière. Et déjà nous serons missionnaires. Déjà, par cette seule prière, les âmes seront attirées vers Dieu.

« Préparons les chemins du Seigneur. Ouvrons large les portes de nos cœurs. Il viendra le Sauveur, et tout homme verra le Salut de Dieu » !