Feuille Paroissiale n°5 – du samedi 28 janvier au dimanche 5 février-

Comme partout en France et en Europe, le culte de saint Blaise était très répandu dans notre région. On y trouve de nombreuses statues, des églises, des chasses reliquaires, comme par exemple à La Chapelle-Yvon, Douville-en-Auge, Petiville, Torteval‑Quesnay, Nonant-le-Pin, etc. Ce culte à Saint Blaise mérite d’être redécouvert. Un ancien martyrologe l’appelle « le faiseur de miracles ».

La vie de saint Blaise nous apprend qu’il parut dès son enfance d’un bon naturel, modeste et qu’il devint médecin. Quand l’évêque de la ville mourut, l’acclamation de tout le peuple le désigna pour lui succéder. Sa sainteté se manifestait par une foule de miracles : de partout aux environs, les gens venaient à lui pour faire soigner leur âme et leur corps.

En 316, Agricola, gouverneur de Cappadoce et de Petite Arménie, arriva à Sébaste sur ordre de l’empereur Licinius pour mettre à mort les Chrétiens et il fit arrêter l’évêque. Arrivé devant le gouverneur il lui dit : « Insensé, penses-tu me séparer de Dieu par tes tourments ? Non, non, le Seigneur est avec moi, c’est Lui qui me fortifie ! C’est pourquoi fais de moi tout ce que tu voudras. ».

Retourné en prison, une veuve reconnaissante lui apporta à manger et des chandelles pour s’éclairer. Le saint évêque reçut ses charités, et promit de lui procurer, à elle et à tous ceux qui en auraient besoin, son secours et son assistance.

Cependant le gouverneur, incapable de faire renoncer Blaise à sa foi, le fit battre, fit déchirer sa chair avec des peignes en fer et le fit décapiter.

La piété du peuple a cru que Dieu lui avait conservé dans le Ciel la même puissance que durant sa vie terrestre, et, par le fait, elle n’a pas été déçue ! Encore récemment, plusieurs miracles se sont produits à son intercession. Les différentes traditions le concernant rapportent que tandis que Blaise était en prison on lui avait amené un enfant sur le point d’être étouffé par une arête de poisson. Blaise le guérit. C’est sans doute pour ce fait qu’on l’invoque spécialement pour les maux de gorge. La tradition s’est perpétuée, spécialement le jour de sa fête, le 3 février, par une bénédiction des gorges.

La bénédiction de la Saint Blaise

Le prêtre procède à la bénédiction en appliquant contre la gorge des fidèles qui le désirent deux cierges bénits la veille (fête de la Présentation du Seigneur). Les cierges rappellent les chandelles offertes par la veuve. Ils sont habituellement liés par un ruban rouge, couleur du martyr, et placés en forme de Croix, rappelant que c’est la foi au Christ qui guérit et sauve.

La dévotion à saint Blaise, notamment contre les maux de gorge, mais aussi contre la calomnie et la médisance, était chère à saint François de Sales, qui avait une grande confiance en son intercession.

Chers paroissiens, approchons-nous avec foi du Christ ressuscité dont la puissance de vie, qui autrefois a vivifié tant de malades et infirmes, ne cesse de se répandre aujourd’hui encore par son Corps qui est l’Église et par ses saints, apportant salut et santé à nos âmes et à nos corps.

À côté de la médecine, ne négligeons pas l’aide du Ciel, celle qui nous a été transmise aussi par la foi de nos anciens. C’est pour le bien de nos âmes !